- Sorita, l’une des ourses slovènes lâchées dans le Béarn en octobre 2018, attendait deux oursons.
- Les deux petits ont été observés dans les Hautes-Pyrénées, près du Pic d’Ardiden, quand leur mère est sortie de son hibernation.
- La préfecture double cette annonce de conseils de prudence pour les promeneurs.
Le massif des Pyrénées compte au moins deux nouveaux oursons. Ils ont surgi par surprise, dans les Hautes-Pyrénées, sur les talons poilus de Sorita, l’une des deux ourses slovènes lâchées en octobre 2018 dans le Béarn. A l’époque, les spécialistes ignoraient si Sorita et Claverina (sa compagne de voyage, qui a hiberné côté espagnol) étaient gravides.
Le mystère est clairement levé pour la première. Déjà, sa sortie tardive d’hibernation, à la mi-avril, et les déplacements plutôt lents qu’indiquaient son collier GPS constituaient de premiers indices laissant à penser qu’elle était probablement « suitée ». Les agents de l’Office national de chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en ont désormais le cœur net puisque la préfecture des Hautes-Pyrénées indique ce lundi qu’ils ont pu observer la mère et ses deux oursons « à la jumelle ».
En cas de rencontre, ne courez pas !
Ce lundi, Sorita se trouvait avec sa petite famille sur la commune de Sazos, dans le secteur du Pic d'Ardiden. La bonne nouvelle pour les défenseurs de la biodiversité est toutefois doublée d’un conseil de prudence. « Les rencontres entre usagers de la nature et ours demeurent rares. L’ours sent la présence de l’homme très en amont et l’évite autant que possible. Mais, prévient la préfecture, une ourse suitée n’a pas toujours le comportement d’évitement d’un ours classique. Du fait de la présence des oursons, elle est moins mobile, plus sensible au dérangement et susceptible d’être agressive en cas de rencontre ». D’autant qu’un ours mâle de 5 ans, Rodri, semble lui aussi rôder dans le coin.
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En cas de rencontre à courte distance (50m), les spécialiste préconisent, entre autres, d’aider le plantigrade à vous identifier en bougeant et en parlant calmement, puis de prendre la fuite sans couper sa trajectoire et sans courir.
Par ailleurs, la préfecture met à disposition des promeneurs et des bergers les localisations connues de Sorita grâce à son collier GPS. Avec un décalage de quelques heures toutefois, histoire d’éviter que ceux qui pestent contre sa présence ne soient tentés de l’importuner.